La guerre des Six jours, déclenchée par Israël le 5 Juin 1967, aura sans doute été celle ayant le plus marqué les rapports internationaux. Ses effets continuent, de manière dramatique, de s’imposer à la communauté internationale.
Le drame palestinien, l’occupation des territoires des pays voisins, la Syrie et le Liban, sont toujours une plaie puante, un abcès qui engendre une tension internationale. Il faut être de bien mauvaise foi pour ne pas reconnaître que la confrontation entre Orient et Occident, entre mondes musulman et occidental trouve là son origine et que toute «pacification» passe par une solution juste et durable de ce conflit. Israël, malheureusement, torpille tout début d’esquisse d’un processus menant à une éventuelle paix.
La solution des deux peuples, deux Etats, qui fait table rase des traumatismes subis par les Palestiniens en 1948, a été acceptée par ceux-ci et par le monde arabe. Elle permet d’effacer les conséquences de la guerre de 1967 et de quatre décennies d’occupation aux allures peu humanistes, souvent violentes.
Israël affiche des revendications sur la souveraineté de l’Etat palestinien, la persistance des colonies et, enfin, sur le statut de Jérusalem-Est ce qui empêche toute solution. Or ce mépris affiché alimente tous les courants régressifs dans le monde arabo-musulman, aiguise une crise identitaire qui se révèle meurtrière, empêche l’émergence de forces démocratiques réelles – parce que la démocratie est assimilée à l’Occident – et prépare le chaos. S’agissant d’une région stratégique, la tension appelle la tension, puisque les intérêts américains dans la région – entre le désir d’assurer l’approvisionnement énergétique et la défense d’Israël – ont fini par devenir guerriers.
L’élection d’Obama constitue un espoir de voir la paix triompher dans cette région. Malheureusement, les électeurs israéliens ont choisi l’extrême droite.
La seule perspective, c’est que l’Occident amène Israël à la raison. Non seulement au nom des intérêts, mais au nom des valeurs universelles. On ne peut demander à un milliard d’hommes d’y adhérer, tout en acceptant qu’Israël les foule au pied chaque jour.