Les artistes Malika Agueznay et Abdelkader Laraj se frottent à l’œuvre monumentale de Francisco de Goya y Lucientes (1746- 1828) en revisitant le regard mordant du peintre espagnol sur la société. C’est à travers «Les Caprices», des gravures tranchantes, que l’Institut Cervantès monte cet évènement (11 novembre-11 décembre) racontant une période grandiose de Goya. On est en 1799, l’artiste est atteint de surdité et son travail est une critique acerbe sans frontières. Il s’attaque à l’Eglise, aux prostituées, aux sorciers, aux puissants… En fait, à l’homme et aux drames de la vie. A sa publication, cette série est scindée en trois gros thèmes : la satire sociale, les relations amoureuses et la sorcellerie. L’ambiance y est glauque, le ton obscure. Cela va plus tard déteindre sur ses peintures dites «noires», ancrées dans la fantasmagorie.
Poignant et moralisateur
Goya fuit l’Espagne et son statut de peintre de la cour royale pour s’installer en France où il meurt vieux et amoché par la maladie le 16 avril 1828 à Bordeaux. «Les Caprices» est un témoignage poignant, souvent moralisateur.