Avec Keziah Jones, le spectacle tient une tête d’affiche d’une énergie exceptionnelle. Cet enfant de Lagos, élevé à Londres et découvert dans le métro parisien, brave dès son premier album Blufunk is a fact toutes les règles instaurées par les majors et mêle blues, pop, funk et afro-beat. Il débarque en Ovni en 1992 et fait chavirer les Charts. Rhythm is love est sur toutes les lèvres. Il fait son retour en 1995 avec l’opus African space craft. Nouveau carton grâce à If you know. Après la sortie de chaque album, Keziah Jones prend ses distances avec le show-biz et se met à écrire (notre ami est poète) et à peindre. Il s’est même essayé au court métrage.
Coup de théâtre
Mais ces activités relevant d’un rayonnement quasi confidentiel, ont mis quelque peu sa popularité en berne. Et puis, coup de théâtre (qui sait, peut-être qu’il en tâtera un jour) en 1999. Il est de nouveau sous les feux de l’actualité, quoique l’album Liquid sunshine est accueilli avec moins d’enthousiasme que ses prédécesseurs. L’acoustique y fait rage. Il le réitère en 2003 en sortant Black orpheus. En septembre dernier, après une retraite de cinq ans, Keziah déboule avec de nouvelles tonalités, proches de celles de ses débuts et s’offre l’un des producteurs Nu Soul les plus redoutables du moment : Karriem Riggins qui accompagne aussi Al Green… Son titre, Nigerian wood (bois nigérian), parodie Norwegian wood des Beatles.
Et c’est dans le studio monté par John Lennon à Manhattan qu’il l’enregistre. Sonorités urbaines donc pour enflammer le public cosmopolite d’Agadir, au soir du 1er novembre.Sauf faux banc.