Hillary Clinton réclame « un cessez-le-feu durable » à Gaza

Une solution avec deux Etats, israélien et palestinien, est « inévitable » pour mettre fin au conflit au Proche-Orient, a déclaré mardi 3 mars Hillary Clinton, lors de sa première visite dans la région depuis sa nomination à la tête de la diplomatie américaine.

« Au final, oeuvrer à une solution de deux Etats est inévitable », a dit Hillary Clinton lors d’une conférence de presse à Jérusalem avec son homologue israélienne, Tzipi Livni.

Benjamin Netanyahu, le Premier ministre israélien pressenti, est pourtant hostile à la création d’un Etat palestinien dans un avenir proche.

Roquettes

Hillary Clinton s’est également prononcée pour un « cessez-le-feu durable » dans la bande de Gaza. « Le premier pas dès à présent, sans attendre un nouveau gouvernement (israélien), est un cessez-le-feu durable » à Gaza, a dit Hillary Clinton. « Cela ne peut être réalisé que si le Hamas arrête de tirer des roquettes » sur le sud d’Israël, a-t-elle ajouté. Hillary Clinton a en outre annoncé que les Etats-Unis allaient dépêcher deux représentants officiels en Syrie. « Nous allons envoyer un représentant du Département d’Etat et un autre de la Maison Blanche pour examiner avec la Syrie des questions bilatérales », a-t-elle affirmé.

La visite d’Hillary Clinton à Jérusalem constitue la première étape de sa première tournée au Proche-Orient. Lundi, elle se trouvait à Charm el Cheikh, en Egypte, où elle a participé à la conférence sur l’aide à la reconstruction de la bande de Gaza, dévastée par l’offensive israélienne de décembre-janvier contre le Hamas.

Blocus de Gaza

L’ex-First Lady est arrivée en Israël dans un contexte de vacance du pouvoir. Elle devait rencontrer Benjamin Netanyahu, le chef du Likoud désigné par le président Shimon Peres pour former un gouvernement à l’issue des élections législatives du 10 février.

Elle rencontrera mercredi en Cisjordanie le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.

En Egypte, Clinton a esquivé les questions des journalistes qui lui demandaient si elle ferait pression sur Israël pour qu’il lève entièrement son blocus de Gaza et mette fin au développement des colonies de peuplement en Cisjordanie.

Hillary Clinton a répété les trois conditions de Washington pour reconnaître le Hamas comme interlocuteur: reconnaissance d’Israël, acceptation des accords israélo-palestiniens déjà conclus et renoncement à la violence.