«En dépit du climat mondial de ralentissement économique, nous sommes confiants dans l’avenir de Wana».

L’Observateur Vous venez de faire le bilan de vos activités en annonçant une progression de 226% de votre chiffre d’affaires. Quels sont tout d’abord les moyens qui ont été mis en oeuvre pour y parvenir ?

Karim Zaz. Après le démarrage de nos activités en février 2007, nous avons tiré les enseignements du lancement et déployé un plan d’action pour améliorer l’ensemble de nos indicateurs. La qualité de notre réseau s’est hissée aux standards internationaux et respecte aujourd’hui nos engagements précisés dans les cahiers des charges de nos licences; notre offre de terminaux a été élargie et diversifiée et le service à la clientèle fortement amélioré à la grande satisfaction de nos clients.

Ces différentes actions se sont traduites positivement sur notre activité. Comme vous le soulignez à juste titre, notre chiffre d’affaires a enregistré durant le 1er semestre 2008 une progression de 226% à près de 800 MDH par rapport à la même période de l’année dernière.

Aujourd’hui, Wana est un opérateur global présent sur le fixe, le mobile et l’internet. Il s’adresse aussi bien au marché des particuliers que celui des entreprises. Depuis notre lancement, nous avons réussi à construire des positions commerciales fortes : Wana est le leader du fixe résidentiel avec la marque bayn (fixe avec mobilité restreinte) et de l’internet 3G. Sur le segment des entreprises, nous sommes le leader du haut débit et de l’offshoring.

Vous vous positionnez justement sur le haut débit au niveau de l’activité internet. Concrètement, qu’est ce qui vous démarque de vos concurrents ?

Comme je viens de le souligner, Wana se positionne clairement comme le leader du haut débit avec le réseau 3G le plus large du pays. Nous couvrons 24 villes et 90% des entreprises marocainesen très haut débit.

Notre infrastructure technique offre un meilleur débit dans la réalité et la fréquence 800 MHZ du CDMA est plus performante que le 2.1 GHZ, en particulier en Indoor (à l’intérieur des bâtiments). Les clients ADSL peuvent ainsi migrer vers la 3G de Wana sans y perdre en qualité de connexion. Nous remarquons d’ailleurs que pour la première fois le parc ADSL est en baisse face à une montée en puissance de la 3G (Cf. statistiques fin septembre 2008, ANRT), qui devient manifestement le nouveau relais de croissance de l’Internet au Maroc. Aujourd’hui, Wana est le leader de l’internet 3G avec près de 74% de parts de marché.

Parmi les nouveautés, vous lancez en exclusivité deux ultra portables LGX 100 et Acer Aspire ONE150. Le prix d’appel est de 3000 DH. Votre démarche s’inscrit-elle dans une logique gouvernementale orientée vers la démocratisation de l’ordinateur ?

En tant qu’opérateur de télécommunications, Wana est pleinement engagé dans l’amélioration de la compétitivité télécoms du pays et la généralisation de l’accès à Internet au sein de la société. Ces objectifs rejoignent largement la volonté des pouvoirs publics de démocratiser l’accès aux nouvelles technologies d’information et de communication. Dans ce cadre, et en tant que leader de l’internet 3G, Wana s’attaque à présent au frein de l’ordinateur, en lançant en exclusivité sur le marché deux modèles d’utltraportables à prix subventionné à 3000 DH.

Wana démontre ainsi son engagement concret en faveur de l’équipement informatique des ménages et l’élargissement de l’accès à Internet au plus grand nombre de Marocains tout en les faisant bénéficier du meilleur de la technologie.

Notre offre, lancée le 7 novembre dernier, rencontre d’ailleurs un grand engouement auprès du public.

Au niveau de la téléphonie, certains médias parlent déjà de saturationdu marché de la téléphonie mobile. Quelle est votre appréciation par rapport à ce jugement ?

Le marché de la téléphonie est loin d’être saturé. Bien au contraire. Le actualité politique Maroc affiche un taux de pénétration en retard par rapport à des pays à économie comparable. Nous sommes à 69% contre 87% en Algérie et presque 100% en Tunisie, en Turquie et en Afrique du Sud. Ce retard est dû au faible niveau de la concurrence alors que dans ces pays, le marché est déjà à trois opérateurs. Pour le Maroc, l’arrivée de Wana sur le mobile devra permettre d’améliorer le taux de pénétration. A l’issue de notre premier trimestre d’activité dans le mobile (juin-septembre 2008), nous avons capté 30% de parts de marché en termes de nouveaux clients, contre 46% pour Maroc Telecom et 22% pour Méditel (Cf. ANRT, septembre 2008).

Ces performances traduisent le succès de nos offres mobile qui sont en rupture par rapport à ce qui existe sur le marché.

Sur le prépayé par exemple, Wana propose un tarif unique 24h/24, 7 j/7 vers tous les opérateurs fixes et mobiles du Maroc. En plus, communiquer avec le mobile à la carte de Wana rapporte : pour chaque 50 DH de communications consommés, le client reçoit un crédit gratuit de 50 DH appelé l’Extra Wana, valable à tout moment et vers tous les opérateurs. Ce bonus est systématique et permanent. Il n’est pas limité dans le temps contrairement aux promotions en vigueur actuellement sur le marché de la téléphonie mobile. Au niveau des offres forfaits, et en plus du tarif unique, Wana innove également puisque les clients bénéficient des appels illimités vers tous les mobiles Wana 24h/24 et 7j/7 après épuisement de leur forfait !

Nous constatons que les opérateurs puisent leur agressivité commerciale dans les promotions et les gratuités. Quelle est la vision de Wana à ce niveau là ?

Pour Wana, le consommateur doit faire le «bon choix» en toute connaissance de cause et en être convaincu. Ce qui est bénéfique pour le client est bénéfique pour Wana. A cet effet, Wana veut construire une relation d’honnêteté avec ses clients. L’opérateur bannit dans ses offres et sa communication les astérix, les mentions illisibles, le renvoi vers des conditions pré-établies génératrices de mauvaises surprises financières pour les consommateurs. En plus de la transparence, l’engagement consumériste de Wana se traduit par la restitution au consommateur de la totalité de son pouvoir de décision tout au long de sa relation avec l’opérateur.

Quelle appréciation faites vous aujourd’hui sur le rôle de l’ANRT en tant que régulateur du secteur.

En dix ans d’activité, l’ANRT a joué un rôle moteur dans la régulation et la libéralisation du secteur des NTI. C’est un fait indéniable. Aujourd’hui, l’ANRT doit affronter de nouveaux défis pour assurer une meilleure concurrence entre les opérateurs au bénéfice du consommateur final. Des dossiers sont sur la table et de nouveaux chantiers sont ouverts, l’ANRT s’y attèle actuellement.

Vos commentaires sur l’évolution du secteur en général dans un contexte de ralentissement de l’économie nationale…

En dépit du climat mondial de ralentissement économique, nous sommes extrêmement confiants dans l’avenir du secteur des télécoms au Maroc et dans l’avenir de Wana. Nous comptons poursuivre notre stratégie de développement en tant qu’opérateur global en consolidant nos positions de leader dans le fixe et l’internet 3G et en accélérant notre pénétration du marché du mobile. Nous allons également poursuivre notre stratégie d’équipement des nouvelles zones d’activités dans le cadre de la politique d’offshoring du Maroc et offrir de nouvelles solutions compétitives aux entreprises. Nos ambitions restent grandes.